En prévision de cette nouvelle année 2020, la BNB a émis de sérieuses remarques à prendre en compte lors d’un octroi de prêt hypothécaire. Sous la forme de recommandations, ces mesures visent surtout à instaurer un climat financier sain et stable. Pour faire simple, la BNB exhorte les banques et les enseignes financières à plus de fermeté concernant l’accord ou non d’un prêt hypothécaire. Des conseils que beaucoup d’enseignes commencent à appliquer. Mais il y a tout de même quelques exceptions.

Qu’est-ce donc cette recette miracle de la BNB ?

Il n’y a pas institution plus sérieuse que la Banque Nationale de Belgique. Et quand cette dernière conseille aux institutions financières de prendre des mesures sur un sujet précis, elle est généralement suivie par la majorité. La dernière en date ce sont les précautions à prendre lors de l’accord d’un crédit qui dépasse les 90% de la valeur du bien.

Cette nouvelle quotité de 90% doit être respectée. Et dans le cas où la personne qui demande le crédit ne compte pas vivre dans le bien qu’il souhaite acquérir, le montant de l’emprunt ne peut dépasser les 80%. Puisqu’il est question dans ce cas d’investissement locatif.

Cela signifie la fin des prêts à 100% ?

Ce n’est pas une interdiction en soi que propose la BNB. Sur le marché, il existe quelques subtilités concernant l’application de ces conseils. Le prêt à 100% est encore présent, mais est réservé à un profil d’emprunteur précis. Et les banques sont libres d’autoriser ou non ce genre de crédit.

Mais attention, en accordant un crédit à 100%, les banques doivent être en mesure de fournir des arguments solides à la BNB. Une bonne partie de la population en Belgique ont recours à ce prêt, et cela la BNB en est consciente.

Qui sont ces bénéficiaires du prêt à 100% ? Eh bien ce sont les primo-acquéreurs, ceux qui veulent être propriétaires pour la première fois de leurs vies. Explications : Une banque dispose d’un volume total de prêt. Sur ce volume total, 35% représenteront les prêts hypothécaires à 90% de la valeur du bien. Les 5% restants sont réservés aux crédits à 100% et uniquement aux primo-acquéreurs. Si une institution financière se spécialise dans le crédit immobilier, cela lui laisse une latitude suffisante.

Des recommandations qui risquent de réduire les demandes de crédits ?

3 141 450.Ce chiffre représente le nombre de crédits hypothécaires en cours recensé aujourd’hui par la BNB. Une augmentation que confirment les chiffres de 2018 fournies par la Banque Nationale de Belgique. On est largement au-dessus des 2 846 568 prêts en cours de 2014.

La tendance est à la hausse. Même si 371 979 crédits ont été accordés en 2018, ce chiffre est loin du record de 2015 avec 621 326 demandes de prêt acceptées. En parallèle, il est à noter que les cas de défaut de paiement d’un crédit hypothécaire prennent le chemin inverse. 29 755 cas selon la BNB. Soit à peine 2,1% des nouveaux crédits immobiliers enregistrés depuis 2013.

Pour l’année 2018, ce taux est de 0,94%. Des chiffres qui attestent que les mesures recommandées par la BNB portent déjà leurs fruits. Selon la BNB et l’ESRB (comité européen du risque systémique), c’est la vulnérabilité du marché du crédit hypothécaire belge qui justifie ces prises de dispositions assez strictes concernant la solvabilité du consommateur. Une situation qui ne devrait pas trop poser de difficultés aux primo-acquéreurs. Ces décisions visent surtout les investisseurs qui craignent la bourse. C’est de leurs solvabilités qui sont question ici. Mais si c’est votre premier achat, foncez, c’est peut-être votre chance. Passez par un site de simulation de prêt hypothécaire en ligne, composez votre dossier, et le tour est joué.